Lorsque la dyslexie est présente dans une famille, surveiller le développement langagier des enfants prend une dimension particulière. Les parents ayant eux-mêmes été confrontés à ces difficultés peuvent identifier les signes avant-coureurs et agir tôt pour favoriser l’apprentissage de la lecture chez leurs enfants.
Comment identifier les signes précurseurs dès la petite enfance ?

L’observation attentive du développement langagier constitue la première étape de la prévention. Les parents disposent d’une position privilégiée pour repérer certains indices qui, sans être systématiquement liés à la dyslexie, méritent une attention particulière dans un contexte familial à risque.
Les comportements suivants peuvent alerter les parents sur de potentielles difficultés futures dans l’apprentissage de la lecture :
- Une difficulté persistante à mémoriser les comptines et les chansons enfantines après plusieurs répétitions
- Un retard dans l’acquisition du vocabulaire par rapport aux enfants du même âge
- Une confusion fréquente entre des mots qui se ressemblent phonétiquement
- Des difficultés à suivre des consignes comportant plusieurs étapes
Besoin de plus d’informations sur la dyslexie héréditaire ? Lisez notre autre article.
Comment stimuler le langage avant l’apprentissage de la lecture ?
Les familles concernées par la dyslexie héréditaire peuvent mettre en place des activités ludiques pour renforcer les compétences langagières. Les jeux de rimes, les devinettes sonores et les exercices de discrimination auditive développent la conscience phonologique, une habileté fondamentale pour l’apprentissage ultérieur de la lecture.
La lecture partagée représente un moment privilégié entre parents et enfants. Au-delà du plaisir qu’elle procure, elle permet de familiariser l’enfant avec la structure du langage écrit, le sens de la lecture et le vocabulaire. Les parents peuvent pointer les mots du doigt pendant la lecture, établissant ainsi un lien concret entre l’oral et l’écrit.
Créer un environnement propice à l’apprentissage
L’aménagement d’un espace dédié aux activités de lecture influence positivement le rapport de l’enfant aux livres. Un coin lecture confortable, accessible et bien éclairé encourage l’exploration spontanée des ouvrages. La disposition de livres à différents endroits de la maison normalise leur présence dans le quotidien familial.
La diversification des supports de lecture s’avère également bénéfique. Les magazines jeunesse, les bandes dessinées et les livres audio offrent différentes portes d’entrée vers la lecture. Cette variété permet à l’enfant de découvrir le format qui lui convient le mieux et maintient sa motivation.
Renforcer la collaboration avec les professionnels de la petite enfance
Les parents informés d’un risque de dyslexie héréditaire gagnent à établir un dialogue ouvert avec les professionnels qui accompagnent leur enfant. Les éducateurs de crèche, les enseignants de maternelle et les orthophonistes peuvent adapter leurs pratiques en fonction de cette prédisposition génétique.
Le partage d’informations sur l’historique familial permet une vigilance accrue et une intervention rapide si des difficultés apparaissent. Cette collaboration précoce facilite la mise en place d’un suivi adapté avant même l’entrée dans l’apprentissage formel de la lecture.
Les professionnels peuvent également guider les parents dans le choix d’activités appropriées au niveau de développement de leur enfant. Leurs conseils permettent d’éviter la sur-stimulation tout en maintenant un niveau de challenge motivant pour l’enfant.

