Les conjonctivites touchent régulièrement les adultes actifs, soulevant des questions sur la reprise du travail. Entre risque de contagion pour les collègues et obligations professionnelles, il n’est pas toujours simple de savoir quand retourner au bureau. Cette décision dépend principalement du type d’infection et de votre environnement professionnel.
Les métiers qui nécessitent une attention particulière
Certaines professions requièrent des précautions supplémentaires face à une conjonctivite. Le personnel médical, les employés de restauration ou les professionnels de la petite enfance manipulent des produits sensibles ou sont en contact avec des personnes vulnérables. Dans ces cas, le retour au travail doit s’effectuer uniquement après la disparition totale des symptômes.
Les personnes travaillant dans un environnement à risque pour les yeux, comme les soudeurs ou les personnes exposées à des produits chimiques, doivent également attendre une guérison complète. Le port de lentilles de contact est déconseillé pendant toute la durée de l’infection. Les métiers du bâtiment, exposés à la poussière, nécessitent aussi une vigilance accrue.
Pour plus d’informations, lisez aussi notre article : conjonctivite : combien de temps est-elle contagieuse ?
Comment organiser son retour au travail ?
Plusieurs facteurs déterminent le moment opportun pour reprendre votre activité professionnelle :
- En cas de conjonctivite bactérienne : un retour est envisageable après 48h de traitement antibiotique et la diminution significative des sécrétions
- Pour une infection virale : l’arrêt peut durer jusqu’à deux semaines selon l’évolution des symptômes
- Face à une forme allergique : aucun arrêt n’est nécessaire si les symptômes sont contrôlés par le traitement
Quelles sont les mesures d’hygiène à adopter au bureau ?
Le retour dans l’environnement professionnel nécessite une vigilance accrue. Nettoyez régulièrement votre espace de travail, particulièrement le clavier d’ordinateur et la souris. Ces surfaces, fréquemment touchées, peuvent devenir des vecteurs de transmission si elles ne sont pas désinfectées.
Gardez à portée de main un flacon de solution hydroalcoolique et des mouchoirs jetables. L’application de collyre pendant les heures de travail doit s’accompagner d’un lavage minutieux des mains, avant et après le geste. Évitez de toucher vos yeux pendant la journée.
Adaptez votre poste de travail
Une conjonctivite peut rendre vos yeux sensibles à la lumière des écrans. Réglez la luminosité de votre écran d’ordinateur et privilégiez un éclairage indirect. Des pauses visuelles régulières, toutes les heures, permettent de reposer vos yeux et de maintenir une bonne humidification oculaire.
Si votre travail implique la lecture de documents papier, une légère surélévation du support peut réduire la fatigue oculaire. L’utilisation d’un filtre anti-lumière bleue sur votre écran peut également améliorer votre confort visuel pendant la phase de guérison.
Communiquez avec votre employeur
Informez votre employeur de votre situation dès l’apparition des premiers symptômes. Cette transparence permet d’organiser le travail de l’équipe et de mettre en place des mesures préventives pour protéger vos collègues. Le télétravail peut représenter une solution temporaire si votre état et votre poste le permettent.
Certaines entreprises disposent de procédures spécifiques pour la gestion des maladies contagieuses. Renseignez-vous auprès de votre service des ressources humaines ou de la médecine du travail pour connaître les protocoles en vigueur.
Qu’en est-il du suivi médical professionnel ?
La médecine du travail joue un rôle important dans la gestion d’une conjonctivite en milieu professionnel. Elle peut évaluer votre aptitude à reprendre votre poste et proposer des aménagements temporaires si nécessaire. Cette consultation devient particulièrement pertinente si votre travail expose vos yeux à des risques spécifiques.
La reprise du travail avec une conjonctivite demande une organisation adaptée. En cas de doute sur votre capacité à reprendre votre activité professionnelle, consultez un médecin. Il pourra évaluer votre situation et vous conseiller sur le moment le plus approprié pour retourner travailler, en tenant compte de votre environnement professionnel spécifique.

